Aravis Pertuis " Dal fin del haricots "

                                                                         Pertuis face sud   " Dal fin del haricots"     280m ,  7b+ max , 6c obl,   E3F2, III

                                                                        P.Mussatto en solo du bas en 2012   sauf le dernière assurée par rémy Duhoux.

On peut lire sur le topo " escalades dans le massif des bornes " qui date de 1985 et imprimé en suisse ceci à propos de cette partie de la face sud du Pertuis: 

"  Le centre de la face est constitué par une succession  de murs absolument lisses, entrecoupés de jardins suspendus, et ne présente pas d'intérêt pour l'escalade".

Parole d'évangile de grimpeurs acquis à la cause de l'escalade libre ou réquisitoire pour défendre le tout et n'importe quoi ?  Si donc l'escalade n'y peut trouver sa place , comment qualifier les innombrables "voies" techno-illogiques qui la sillonnent ? quel mot pourrait donner l'équivalent de ce quelque chose qui ressemble plus à une absurde entreprise pathétique qu'à de l'escalade. En cela , le topo le souligne bien , ce ne peut être de l'escalade. Qu'est ce que placer des rivets tout les 60cm selon la ligne droite , et se hisser méthodiquement par la seule force de l'ambition, soutenu par   l'efficacité d'une technologie d'horloger suisse ? Surtout à quoi cela rime -t-il ? et quel en est le but? Le sommet ? : déjà gravi ! le faire une fois ok,  mais  il y  a ici plus de cinq de ces via ferrata ! 

Ici , il faut le dire , on touche le ponpon et la fin des haricots. le sumumm de la dégénéréscence de l'escalade.

Qui pourrait dire le contraire? 

En ouvrant  au centre de ce mur déversant j'ai été , malgré tout ce qu'affirme ce topo d'un autre temps,   surpris de trouver un rocher excellent, riche de prises et  propice à l'escalade libre. Il est vrai deux grands jardins brisent la continuité de l'escalade . et certaines portions sont en rocher pourri. Au final en évitant tant que j'ai pu ces échelles de rivets rouillés j'ai ouvert une ligne d'un intérêt certain . Seuls deux passages bien blocs dénotent et cassent le rythme de ce que je qualifierais volontiers "d'escalade qui déroule" .

La face est très raide et il y a une réelle  grande ambiance dans la plaque jaune .

J'ai ouvet cette voie en solo du bas auto assuré . Rémy est venu m'aider pour finir la dernière.

L1: 7b+  assez dur dès le départ puis dans le haut une section dure bloc qu'on peut éviter en a0

L2: 4+ ou 5 peut importe , pas beau gaffe aux lames enchassées dans le sol.

L3: 7b majeur, rocher parfait escalade parfaite. Se faire mouliner pour rejoindre la vire.

L4: 7a+ après un départ pourri dans l'axe d'une voie Dalphin on tire à gauche sur du bon caillou, c'est beau

L5: 6c+ très raide et majeur, au départ clipper le second point par la droite

L6 : 7c+ bloc ou 7a/A0 traversée gazeuse micro prises intenable à la fin ( A0 2 pa )

L7: 6c dièdre puis traversée

L8: trav de la niche facile

L9: 7a+  départ pourri puis cela s'arrange très beau final ensuite

L10 : 7a superbe long avec un jeté dans un trou

L11 : 6c court

L12: 6c+  après une trav à gauche, relais sous une plaque jaune , puis grande longueur très belle mais engagée. 

passer bien à gauche des points  3 et 4. Une grosse écaille à ne pas chatouiller dans le haut ( passage par la gauche)

descente en rappel dans la voie avec deux rappels décalés ( 50m )

                                                                           Stéph rejoint les micros croutes dans la belle traversée gazeuse de L6